jeudi 10 novembre 2011

Aide communautaire et travail social


Présentation :
Voici un essai-analyse d'une idée-solution dans le domaine politique-économique : un « système (institution) d'aide communautaire ».

Thèse :
L'aide communautaire ne peut être d'intérêt privé ; c'est fondamentalement (nécessairement) d'intérêt public.

Solution :
Il faudrait alors INVESTIR socialement dans l'aide communautaire.
L'investissement doit servir à la création d'EMPLOI.
L'emploi est la reconnaissance économique d'un TRAVAIL.
Le travail est un investissement individuel dans le SOCIAL.

Enjeux :
Ce travail social pourrait être l'emploi par excellence des étudiants, sorte de stages sociaux pouvant être associés aux domaines d'études supérieures (techniques - cégep préuniversitaire - université). - Est-ce que cela peut aider à la subvention des études, voire permettre la gratuité scolaire? ou cela ne fait que déplacer le problème de l'endettement?
Ce travail social pourrait aussi être l'emploi par excellence pour toute réintégration sociale ou inclusion sociale, mesure essentielle pour l'aide à l'itinérance.

DISCUSSION

Problème :
Cet investissement social doit être FORCÉ par une imposition indexée selon la CAPACITÉ à investir, ce qui va à l'encontre des intérêts individuels et privés. C'est un sacrifice imposé à certains, qui semble injuste. C'est une mesure qui va à l'encontre d'une certaine liberté individuelle (privée) au nom d'une égalité sociale (publique). La valeur de la société semble dépasser la valeur de l'individu, chose contraire à l'esprit du LIBÉRALISME.

Réponse :
C'est une mesure légitime puisque juste : elle combat et corrige une iniquité sociale naturelle. C'est la définition même de la JUSTICE SOCIALE. C'est la « tâche » attendue de la société : elle est nécessaire selon l'idée même de la société. Elle est même fondamentalement attendue selon l'esprit du libéralisme : la société au service de l'individu. La correction d'une iniquité naturelle ou circonstancielle est un service rendu à l'individu et la société.

Conclusion :
La justice sociale n'est pas contraire à l'idée du libéralisme, mais à l'idée fausse du libéralisme qu'on appelle aussi néo-libéralisme. Celle-ci pose comme absolu l'intérêt individuel, privé, et pose comme contingence la société et la relation entre celle-ci et l'individu. Pourtant, la société est le milieu naturel (écosystème) des individus.
Le néolibéralisme est une idée fausse car souffre d'une confusion : elle se fonde sur une réduction naturaliste (sophisme). La société (milieu naturel, écosystème) est ce qu'elle doit être (une condition subie), il faut donc l'accepter comme telle ; notre seul pouvoir d'action réside dans l'action et l'émancipation de l'individu (liberté) ; dans un tel monde, « l'homme est un loup pour l'homme » : une compétition pour l'émancipation et la libération ; celle-ci n'est possible que par la domination du milieu et les compétiteurs font partie de ce milieu.
Notons en passant que cette conception « naturaliste » de la réalité se méprend sur l'idée même de Nature fondée sur une représentation faussée de l'évolution naturelle. Elle réduit l'idée d'Évolution à la compétition alors que la coopération et l'adaptation font partie intégrante de celle-ci. Ce « réalisme » est une fausse lucidité, n'apportant l'attention que sur un « mal » pour le justifier de manière naturelle, le posant comme une loi. Surpasser le « mal » par l'acceptation et non la modification des conditions ou causes de ce mal.
De fait, la justice est une entreprise contre-nature : elle est le fruit d'une réflexion lucide sur la réalité afin de corriger artificiellement un « mal » au nom de l'idée qui se trouve par-delà bien et mal et qui comprend la cause, donc la vraie réalité.

Ouverture :
Revoir la distinction et la compréhension entre « privé » et « public », au niveau de l'intérêt.
Quelle science pouvons-nous avoir de l'intérêt? Comment dépasser l'intérêt?


Voir peut-être Nietzsche, Par-delà bien et mal.

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