jeudi 14 novembre 2013

Songe d'une nuit de novembre

J'viens d'faire un songe
Le rêve d'une vie


J'te vois toute vieille
Me dire comment
T'aimerais rev'nir
Revivre l'intant
Qu'on est tombé
Tou'é deux
Amoureux

Sti que j'dors
La vie à passe
Pis toé ta suit
Faut bin qu'un m'ent d'né
J'me réveille
Faire vivre ma mémoire
De pauv' vieux penseur
Endormi!

J'reviens te voir
On est jeunes à nouveau
T'es là, avec ton chum
Il part travailler
J'te prends dans mes bras
Pis on pleure

Ya rien à faire
J'connais l'début
Pis juste la fin
J'me souviens
D'avoir passé ma vie
Avec toé
Pis qu'ton chum
C'est mon ami

Qu'est-ce que j'donnerais
Pour vivre chaque moment
L'instant d'notre rencontre

J'me rend chez un ami
Sti qu'on déconne
T'arrives de même
Tu rentres d'la job
Nous tombes dessus
On s'met à parler
Drette din yeux
Pis pu arrêter
Et l'soleil s'lève

T'es tellememt belle
Toute vive toute fraîche
Une vraie amie
La blonde d'mon chum

Tu m'fais fondre ma glace
Ton regard m'embrase
Tu m'libères d'mes barrières
Tu vois c'que j'vois

J't'aime

mercredi 13 novembre 2013

Conscience

Il semblerait que plus on s' approche et dévoile notre âme profonde, les coïncidences significatives se multiplient.

Dernièrement, j'ai l'impression que ça s'est multiplié, un peu avant et depuis que je t'ai rencontrée. C'est comme s' il y avait eu un tour du destin, ou que le destin me jouait un tour.

J'observe plus, je ressens plus. Je vois et j'entends des couches d'événements, de situations. Je plonge dans le Yi Jing et j'y vois la vie, la sens. Tout change mais la voie demeure.

Libérer et faire vivre mon coeur. Pis toi, car tu fais partie de mon coeur. Toi, mon coeur...

Journée de l'alimentation.

Réflexion du jour : comment on s'alimente et qu'est-ce qu'on alimente en soi.

« Quand on veille à la culture et à l'alimentation, il est important de s'occuper des personnes qui le méritent et de veiller à s'alimenter soi-même de la façon convenable. Si l'on veut connaître la nature de quelqu'un, il suffit d'observer à qui il prodigue ses soins et quelle partie de sa propre nature il cultive et il alimente. »

L'alimentation doit être mesurée par le principe naturel de la tranquillité. Soyons attentifs à nos paroles et mesurés dans le manger et le boire.

Il nous fait saisir et éviter les dérives :

A - la perte de liberté et d'autonomie :
« L'attitude normale est de pourvoir soi-même à sa nourriture ou de se faire nourrir de la façon convenable par ceux dont c'est le devoir et le droit d'y veiller. Quand, par faiblesse intérieure, on n'est pas en état de subvenir à sa propre alimentation, il se crée facilement une inquiétude, étant donné qu'en recherchant la manière d'assurer notre subsistance nous laissons nos supérieurs nous accorder comme une faveur l'entretien de notre vie. Cela est indigne car, ce faisant, nous nous écartons de notre vraie nature. Une telle attitude amène à la longue à l'infortune. »

Liberté et autonomie sont le coeur d'une vie juste.

B - la perte de sens :
« Celui qui recherche des aliments qui ne nourrissent pas tombe, pris de vertige, du désir dans le plaisir et, dans le plaisir, soupire après le désir. Une poursuite aveugle des satisfactions des sens ne conduit jamais au but. On ne doit jamais agir ainsi. Il n'en sort rien de bon. »

La vie juste et la paix se trouvent dans la culture de soi qui réclame des aliments qui nourrissent, que ce soit le corps ou l'esprit. C'est la base de l'alimentation de soi. Le reste, même si plaisant, est superflu.

Donc, je déclare cette journée « le jour de l'alimentation »!

Bonne journée!

jeudi 7 novembre 2013

Parménide le phénoménologue - Plongeons conceptuels

Parménide le logicien? - Non. Parménide le phénoménologue.
Phénoménologie de la méditation, du détachement, de l'illumination.
Poème-description d'une expérience spirituelle, non une réflexion logique-critique.

Son char est tiré de deux chevaux ; l'un est fougueux, l'autre est docile.
Son corps est tiré par deux chevaux : son coeur et sa pensée.

Pourtant, il délaisse son attelage aux portes des Cieux afin d'y continuer son voyage.
Pour que l'esprit puisse atteindre à la vérité, il doit se délaisser du corps (douleur), des passions (peur) et de la pensée (rationalisation).

Et c'est Dikè qui lui ouvre les portes!

Il nous revient avec le message : « l'être est, le non-être n'est pas ».
L'être est un, circulaire, infini... Description de la conscience-illuminée.
Description de l'esprit au repos, réceptif et actif à la fois. Les opposés sont unis. Taiji.

Et le non-être?
Une absurdité de l'expérience partielle de la réalité que nous livrent notre corps, nos sentiments et notre pensée. Erreur de l'esprit attaché aux illusions d'une condition acquise d'expériences incomprises.

Parménide vit l'illumination et ne nomme pas Dieu ; il constate l'Être.

« Un centre ne peut rencontrer un autre centre. »

Parménide, grand maître d'une école philosophique ascétique.

mercredi 25 septembre 2013

Ken - la montagne, l'immobilisation

Prenant un moment de repos, j'ai ouvert le Yi Jing (Livre des Transformations). Le destin m'a mené à contempler l'hexagramme Ken (la montagne, l'immobilisation), qui s'est mis à me révéler une sagesse intemporelle.

L'hexagramme traite de la paix du coeur et des difficultés de l'atteindre.

Selon la tradition du Yi Jing, la paix du coeur ne se trouve pas à travers la cessation de tout mouvement (état de nirvana bouddhiste), mais un état complété par le mouvement de la vie. Le vrai repos est celui où on s'arrête quand il faut s'arrêter et se meut lorsqu'il faut se mouvoir. Le mouvement et le repos sont en harmonie avec les exigences de la situation. C'est ainsi que naît la lumière et la vie.

Telle est la philosophie transmise par le Yi Jing.

Comment atteindre maintenant cet état d'harmonie?

L'hexagramme représente la fin et le commencement de tout mouvement. Ici, tout part du dos. Le dos est la source des mouvements de tout le corps. Lorsqu'on cesse le mouvement du dos et que celui-ci entre au repos, le moi disparaît avec toutes ses inquiétudes. Une fois atteint un tel état de paix intérieure, on peut alors se tourner vers le monde extérieur. On n'y perçoit alors plus le tumulte ni le combat propre aux individus; il possède alors le calme nécessaire pour comprendre les lois des phénomènes de l'univers afin d'y conformer sa conduite. Telle est la paix du sage selon le Yi Jing.

« Le sage ne laisse pas ses pensées aller plus loin que sa situation. »

C'est le grand conseil de ce livre. Le coeur pense constamment et rien ne peut y changer. Cependant, les mouvements du coeur, les pensées, doivent se limiter à la situation vitale présente. Toutes les pensées et spéculations qui vont plus loin ne font que blesser le coeur.

Ici se trouve la sagesse de la paix du coeur. Or, atteindre l'immobilisation du dos est un travail, une route en elle-même longue et dangereuse. Si les orteils peuvent s'enraciner, les mollets doivent suivre le corps pour éviter la chute, les hanches doivent demeurer libres et naturellement détendues en tout temps (on n'insiste jamais assez sur cela!), le tronc peut prendre le repos, en vue de celui du dos mais les mâchoires doivent chercher le repos afin de donner un ordre aux paroles...

L'effort vers le calme se trouve finalement achevé dans un état de paix envers les détails de notre vie et dans tous les domaines de celle-ci. Ce renoncement général procure le bonheur et la réussite dans tous les actes.

Je vais continuer à méditer sur l'enseignement de ce classique de la culture chinoise afin d'en intégrer la pratique dans ma vie. Sa révélation arrive à un moment significatif de ma vie et je ne peux l'ignorer. En même temps, je sens que j'étais déjà sur cette voie et ses conseils m'encouragent à continuer et me donnent quelques conseils (surtout sur la parole!) sur comment travailler. J'espère que ceux qui liront ce message seront inspirés et guidés à travers leurs moments difficiles, saisis de la beauté et de la paix de cette voie.

Tai ji.

samedi 21 septembre 2013

Le Coeur

Ô Muse Éternelle,
C'est de toi et par toi que naît toute vertu. Tu sais combien la philosophie sans vie n'a aucune valeur. Il faut donc vivre d'abord et philosopher ensuite!
Or, le coeur est la vie; suivons-le pour dévoiler notre vie! La pensée peut guider, orienter, encourager, mais n'est rien sans ta flamme!
Le coeur est source, soumise aux volontés des dieux. Nous brûlons nos passions sur ton autel, toi maîtresse de notre bonheur. Le coeur a ses raisons que la raison ignore.
Telle est la limite de notre savoir!
Que les hommes chantent ton nom tant qu'ils vivent!

mercredi 29 mai 2013

Dans l'ombre de la colère.

Je suis fatigué de vivre dans l'ombre de la colère.
Pourtant, la colère est partout : en dehors comme en dedans.
J'ai tant cherché à la fuir, tant cherché à l'apaiser
Mais jamais elle n'a cherché à se taire et elle semble y avoir trouvé place
Terreau fertile pour s'épandre et brûler, tout brûler.


mercredi 22 mai 2013

The Path of Noble Silence


C'est la traduction dans un piètre anglais d'un texte que j'ai déjà publié, dans le but de le partager à mes amis anglophones ou dont elle est la langue de rencontre.
Vos conseils sont les bienvenus, ainsi que vos réflexions.
Merci!
Pax
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The path of calm, peace and serenity is only done in silence. If it appears threatening to us, it is because of our ignorance. We cultivate a sickly attachment to the expression of our inner voices, which is why we end up developing an aversion to the vacuum of voices. But letting us be led by these movements plunges us into misery and slavery. Unfortunately, few thinkers have talked about slavery of thoughts; it's why not all thinkers are wise men.

The sage pursuits the path of calm, peace and serenity, which is why he must cultivate the silence. The isolation have the benefit to cut oneself from other's thoughts, which are more cause of concern than comfort. Far from the thoughts of others, we are overwhelmed by those that haunt us. At the beginning, we are harassed by our imagination about future and memories from the past, nothing that encourages us to take care of the present. However, all this passes and ends up in serenity, thankfully.

The calm after the storm reveals a most valuable friend. It's a simple voice, detached, rational, critical and encouraging. It helps us for some time, but the path to happiness can only be done alone at the end. The friend is there when needed, but we must know how to live even without this friend. Detached, we finally discover the true silence, and in this silence, "self." We become a simple membrane in contact with the presence, full of presences. We finally discover the "world" rather than it's representations. We leave ultimately the path of ignorance and join that of truth.

When cultivating this path, one wonders why to write.

Pax.

S.T.

lundi 20 mai 2013

Du silence à l'être

Voici une trace laissée par un sage de l'Antiquité. Elle est un chant brisant le silence et l'obscurité de l'espace et du temps. Pourtant, ce que Parménide nous laisse, c'est une énigme et un guide pour l'âme méditative qui doit poursuivre sa voie en silence.

http://philoctetes.free.fr/parmenide.pdf