vendredi 23 septembre 2011

La contemplation est un travail.


La contemplation est un travail. C’est pourtant le plus grand travail de tous, celui fait sur soi, défrichant la sauvagerie intérieure à soi. La contemplation permet la réalisation de la vraie liberté. Notre environnement est souffrance et bonheur.

La religion institue parmi les humains une classe de travailleurs de l’interne. Ils travaillent pour le salut de tous, en rappelant aux humains la liberté et le devoir. Ils prêchent par l’exemple. En un sens, ce sont les réels premiers philosophes.

Pourtant, la religion continue encore d’être le terrain de conflits. La religion devient prétexte au conflit. Elle ouvre la voix aux rages, douleurs, déceptions de l’humanité. Elle en devient le flambeau. Veut-elle purifier l’humanité de ces passions? Tient-elle place de purgation, de défoulement? Certes, elle n’est pas toujours sublimation.

Vivre ensemble et trouver un sens à cette vie, voilà la volonté du religieux.

S’il travaille sur l’océan intérieur, son devoir est parmi les humains. Il revient avec une parole, avec une manière de vivre. Sa parole soutient sa manière de vivre. Lorsque la parole se dissocie de la vie, c’est le début de la quête de sens dans la vacuité. Dans cette « quête », une grande part de l’humanité s’y est jetée.

La victoire de la technique sur nos vies en est le témoignage présent, aussi troublant qu’il soit.

Nous « ouvrons nos sens » qu’à des expériences avec la volonté de les contrôler. Nos expériences, loin d’être subies de notre contact avec l’environnement naturel, deviennent le jeu d’un environnement artificiel, culturel, dont seul un retour à la nature peut nous sembler rédempteur.

Il y a conflit, tension, entre la nature et la culture lorsque la communauté s’impose aux éléments. La survie de l’individu n’est plus en relation avec sa vie, son environnement ; elle devient en relation avec la vie d’autrui. La Nature, qui était Maîtresse de nos vies, Clémente et Destructrice, est progressivement remplacée par la Culture, devenue nouvelle Maîtresse, tout aussi Indifférente, mais avec visage Humain. La Culture reflète le meilleur et le pire de l’humain. Lorsque le pire s’impose sur le meilleur, l’humanité perd espoir et se retourne contre elle-même, en un geste de « survie », de désespoir.

C’est alors le chemin du « plus fort ». La réussite est le signe d’une bénédiction sociale ; la misère, signe de malédiction. Chacun devient maître et esclave de son sort. Celui qui a des amis peut vivre bien pour un temps mais pauvres sont ceux qui ne sont pas ses amis. Mais quelle est cette amitié? La voulons-nous?

Comment nous rappeler de notre humanité, nous, entre autres, américains? Qu’est devenue l’Amitié, la Fraternité? Le romantisme du gangstérisme est au sein de notre culture. Nous voyons ainsi s’élaborer l’arbre de nos relations, dont celles du travail…

Pour retrouver le sens de l’amitié, il faut savoir moindrement un peu contempler…

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